Le Piton de la Fournaise, placé en alerte 1 depuis hier, maintient un niveau d’activité sismique élevé. L’inquiétude grandit au sein de l’Observatoire Volcanologique (OVPF) et des services de la Préfecture. Alors que les sismographes continuent d’enregistrer des milliers de microséismes sous la caldeira, la question n’est plus si l’éruption aura lieu, mais quand, et surtout, où le magma pourrait émerger.
La phase critique de la crise volcanique
Depuis le déclenchement de l’alerte 1 (un), les données transmises par les équipes de l’OVPF-IPGP indiquent que le magma continue de remonter et de fracturer les roches sous la surface. C’est cette pression constante qui génère les secousses.
La zone la plus surveillée reste le cône terminal et les flancs de l’enclos. Si l’éruption se produit dans l’enclos (à l’intérieur du cratère), le risque est minimal pour les populations. Cependant, tout déplacement des sismicités vers des zones plus basses ou habitées nécessiterait un passage immédiat au niveau d’alerte supérieur.
« Nous sommes dans la phase d’attente. Le volcan nous donne tous les signaux d’une crise avancée. Nous demandons à la population de ne pas céder à la panique, mais d’être prête à suivre les instructions en cas d’évolution rapide, »
Un risque rare mais réel : l’éruption hors-enclos
Le scénario le plus redouté, bien que statistiquement rare, est l’éruption hors-enclos, c’est-à-dire une fissure qui s’ouvrirait en dehors de la zone protégée de la caldeira, menaçant la RN2 ou les zones côtières.
C’est pourquoi, même si la RN2 est maintenue ouverte pour l’instant, les services de l’État sont en vigilance renforcée. Les équipes techniques sont prêtes à intervenir pour sécuriser les routes et les infrastructures vitales dès le début de l’éruption.
Nous lançons l’appel : Comment gérez-vous cette période d’attente ? Quels sont, selon vous, les moyens que la Réunion devrait encore renforcer pour faire face au risque volcanique ?




















0 Comments