ALERTE ÉCONOMIQUE : L’accord UE-Mercosur, « le deuxième coup de couteau » qui menace la survie de la canne à sucre à La Réunion.

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La canne à sucre, pilier de l’identité et premier employeur privé de La Réunion (18 000 emplois), serait en grand danger. Un lanceur d’alerte dénonce un accord commercial passé sous silence à Bruxelles qui, selon lui, signerait l’arrêt de mort de la filière locale, déjà exsangue. Le traité UE-Mercosur, validé le 3 septembre dernier par la Commission européenne, ouvre les vannes à 90 000 tonnes de sucre brut brésilien, produit à des coûts que l’agriculture péi ne peut absolument pas égaler.

C’est une crise existentielle pour l’économie réunionnaise qui se joue à des milliers de kilomètres de l’île. L’accord de libre-échange entre l’Union européenne et le Mercosour (Brésil, Argentine, etc.) est qualifié de « menace de trop » pour les producteurs de canne, qui luttent déjà pour leur survie depuis des années.

Le sucre brésilien moins cher, sans les normes européennes

Le danger est clair : l’accord prévoit de supprimer les taxes douanières sur 90 000 tonnes de sucre brut en provenance d’Amérique du Sud. Ces pays, notamment le Brésil (qui produit 300 fois plus que La Réunion), bénéficient d’une main-d’œuvre très bon marché et, surtout, utilisent des produits phytosanitaires cancérigènes interdits en Europe.

En conséquence, le sucre du Mercosour arrivera sur le marché européen à des prix bien inférieurs à ceux du sucre réunionnais, même subventionné.

« Expliquez-moi comment une île peut rester compétitive face à des géants comme le Brésil […] qui utilisent des produits cancérigènes interdits en Europe pour booster leur production, » s’interroge le lanceur d’alerte, dénonçant un risque de voir les producteurs locaux « mis à la rue ».

Une filière déjà au bord du gouffre

Cet accord est le deuxième coup dur en moins d’une décennie. En 2017, l’Union européenne avait déjà mis fin au système de quotas sucriers qui protégeait la filière réunionnaise. Depuis, notre production ne survit que grâce aux subventions de l’État et de l’Europe, contrainte de s’aligner sur les prix mondiaux.

Aujourd’hui, les 18 000 emplois directs et indirects de la filière canne-sucre-énergie (premier employeur privé de l’île) sont directement menacés. L’enthousiasme des petits travailleurs a cédé la place à l’épuisement et à la colère, comme en témoignent les blocages sporadiques sur l’île.

Silence politique et intérêts européens

L’alerte est lancée contre le silence des politiques locaux face à cette décision capitale. La validation de l’accord par la Commission européenne le 3 septembre 2025 est passée inaperçue, noyée dans l’actualité métropolitaine.

Pour être définitivement adopté, le traité doit encore être ratifié par une majorité qualifiée des pays membres de l’UE. Si la France est contre, d’autres poids lourds comme l’Allemagne et l’Espagne y sont favorables, car l’accord prévoit des avantages pour leurs secteurs industriels, comme l’automobile.

La question posée par cet accord est brutale : la filière canne réunionnaise sera-t-elle sacrifiée sur l’autel du libre-échange et des intérêts des grandes puissances européennes ? L’avenir de nos champs et de milliers de familles en dépend.


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