Depuis quelques années, La Réunion connaît des épisodes de chaleur plus intenses et plus longs. Si l’île est habituée au soleil, la fréquence des vagues de chaleur interpelle climatologues, médecins et habitants. La question n’est plus seulement météorologique : c’est aussi un enjeu de santé publique, d’adaptation des infrastructures et de qualité de vie.
Les Réunionnais le ressentent déjà : nuits étouffantes, journées sans répit, augmentation de la consommation d’électricité pour les climatiseurs et ventilateurs. Mais au-delà de l’inconfort, les effets sur la santé sont bien réels, notamment pour les personnes âgées, les enfants et les malades chroniques.
Les hôpitaux de l’île rapportent une augmentation des cas de déshydratation, de malaises et d’aggravations de pathologies cardiovasculaires lors de ces périodes. À Saint-Denis comme à Saint-Pierre, des mesures de prévention sont rappelées : boire régulièrement, éviter les efforts physiques aux heures les plus chaudes, rafraîchir les habitations.
La canicule pose aussi la question de l’urbanisme. Dans certaines villes, le béton retient la chaleur et aggrave la sensation d’étouffement. Des voix s’élèvent pour demander plus d’espaces verts et d’arbres, capables de faire baisser la température de plusieurs degrés.
Enfin, la dimension climatique est au cœur des préoccupations. Pour Météo-France, ces phénomènes vont s’intensifier dans les prochaines décennies avec le réchauffement global. À La Réunion, où la vulnérabilité est déjà forte face aux cyclones et aux précipitations extrêmes, la chaleur devient un nouveau défi.
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