Samedi soir, le vol DE3665 de la compagnie aérienne Condor, un Boeing 757-300 reliant Corfou (Grèce) à Düsseldorf (Allemagne), a été le théâtre d’un incident impressionnant qui a suscité une vive inquiétude parmi les passagers. Peu après le décollage, alors que l’appareil transportant 273 passagers et 8 membres d’équipage venait à peine d’atteindre 450 mètres d’altitude, un bruit sourd suivi de flammes s’échappant du moteur droit a plongé la cabine dans la peur.
Selon les premiers éléments, l’incident serait dû à une collision avec un oiseau, un phénomène redouté dans l’aviation civile et connu pour provoquer de graves pannes moteur. Des témoins, tant au sol qu’à bord, ont rapporté avoir entendu une série d’explosions, immédiatement suivies d’éclairs lumineux visibles depuis les hublots. Dans l’avion, certains passagers ont cru à un incendie majeur, redoutant le pire.
Heureusement, le commandant de bord a réagi avec sang-froid. Conformément aux protocoles de sécurité, il a immédiatement coupé le moteur endommagé et pris la décision de dérouter l’appareil vers l’aéroport le plus proche, celui de Brindisi, en Italie, situé à environ 205 kilomètres de Corfou. L’avion a pu s’y poser en toute sécurité à 20h15 heure locale. Malgré la frayeur, aucun blessé n’a été recensé parmi les passagers ou l’équipage.
Dans un communiqué, la compagnie Condor a tenu à rassurer, expliquant que l’incident n’était pas lié à un incendie interne du moteur, mais à une perturbation du flux d’air ayant entraîné une réaction chimique visible à l’arrière de la turbine, produisant des flammes spectaculaires. Le Boeing 757 a été immobilisé à Brindisi pour une inspection technique approfondie, tandis que les voyageurs, pris en charge par la compagnie, ont pu rejoindre Düsseldorf le lendemain à bord d’un autre avion.
Cet événement rappelle à quel point les collisions avec des oiseaux, bien que relativement fréquentes dans le transport aérien, peuvent représenter un danger majeur. Les aéroports mettent en œuvre différentes mesures de prévention, comme le recours à des systèmes de dissuasion sonore ou le contrôle des zones naturelles proches des pistes, mais le risque zéro n’existe pas.
Ce Boeing 757-300, surnommé « Atari Ferrari » par les passionnés d’aviation en raison de sa robustesse et de ses performances remarquables malgré ses plus de quarante ans de carrière, a une nouvelle fois démontré l’efficacité des procédures de sécurité et du professionnalisme des équipages. Grâce à leur réactivité, ce qui aurait pu virer au drame s’est conclu par un atterrissage maîtrisé et sans blessés.
Un incident spectaculaire qui souligne l’importance cruciale de la formation des pilotes et des équipes techniques, garants de la sécurité des millions de passagers qui prennent l’avion chaque jour à travers le monde.
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