Le rappeur français Werenoi est décédé le 17 mai 2025 à l’âge de 31 ans. Une disparition brutale qui endeuille le monde de la musique urbaine, alors que l’artiste était au sommet de sa carrière.
Originaire de Montreuil, Werenoi de son vrai nom Jérémy Bana Owona s’est imposé en quelques années comme l’un des piliers de la nouvelle génération du rap français. Discret dans les médias, mais prolifique en studio, il avait conquis le public avec ses morceaux puissants et sincères, mélange de vécu personnel et de storytelling brut.
Une mort soudaine, des circonstances médicales
Selon les informations rapportées par plusieurs sources, Werenoi a été hospitalisé d’urgence à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris, après une défaillance cardiaque provoquée par une hyperkaliémie (excès de potassium dans le sang). Il aurait été plongé dans le coma après un premier arrêt cardiaque, avant de succomber à un second.
L’annonce a été faite par son producteur Babs, sur le réseau social X (anciennement Twitter), avec un message simple et bouleversant :
“Repose en paix mon frère, je t’aime !!!”
Une carrière fulgurante
En l’espace de quatre ans, Werenoi a gravé son nom dans l’histoire du rap français. Il s’était révélé en 2021 avec le titre “Guadalajara”, avant de multiplier les projets salués par la critique comme par le public. Ses albums “Telegram” (2022), “Carré” (2023), “Pyramide” (2024) et tout récemment “Diamant noir” (avril 2025), lui ont valu un immense succès commercial.
En 2023 et 2024, il était l’artiste le plus vendu en France, toutes catégories confondues, devant des poids lourds comme Indochine ou Taylor Swift. Il avait également remporté la Flamme de la révélation masculine lors de la première édition des Flammes en 2023.
Une voix pour la rue
Il représentait une voix singulière : celle d’une jeunesse souvent marginalisée, mais riche en fierté, en valeurs, et en résilience. Il se distinguait par une écriture brute et émotionnelle, des productions léchées, et un attachement profond à ses racines.
Dans un communiqué, Spotify France a déclaré :
“En seulement cinq ans, le rappeur de Montreuil aura définitivement marqué le rap et la musique française dans son ensemble.”
Le maire de Montreuil, Patrick Bessac, lui a aussi rendu hommage :
“À travers ses textes, Werenoi racontait la rue, la fierté, les douleurs, les espoirs aussi — ceux d’une jeunesse souvent stigmatisée, mais qui ne renonce pas.”
Un vide immense
Sa mort laisse une profonde tristesse dans l’industrie musicale, chez ses fans, et dans les quartiers populaires qui voyaient en lui un porte-voix authentique.
Si sa carrière a été trop courte, son œuvre, elle, continuera de résonner longtemps. Les millions de personnes qu’il a touchées ne l’oublieront pas.