Le 8 mai est un jour férié en France depuis 1946. Il marque la fin des combats de la Seconde Guerre mondiale en Europe, scellée par la capitulation de l’Allemagne nazie.
Le 8 mai 1945, les armes se taisent sur le continent européen. La veille, à Reims, l’Allemagne a signé l’acte de capitulation sans condition face aux forces alliées. Ce texte est ratifié le lendemain à Berlin, dans une mise en scène voulue par Staline, avec la présence des représentants soviétiques. La Seconde Guerre mondiale prend ainsi officiellement fin en Europe, même si les combats se poursuivent encore dans le Pacifique jusqu’en août, avec les bombardements atomiques sur Hiroshima et Nagasaki.
Une date de mémoire nationale
Dès 1946, la France décide de faire du 8 mai une journée de commémoration. Un décret du 20 mars 1953 inscrit le 8 mai parmi les jours fériés légaux.
Mais cette reconnaissance a connu des variations. En 1959, le général de Gaulle décide d’en faire une simple journée de commémoration nationale, sans caractère férié. En 1975, Valéry Giscard d’Estaing supprime même la célébration du 8 mai pour favoriser la réconciliation franco-allemande. Il faut attendre 1981 et l’arrivée de François Mitterrand à la présidence pour que le 8 mai redevienne un jour férié chômé, consacré à la mémoire de la victoire et à l’hommage aux victimes.
Une mémoire en mutation
Chaque année, la République rend hommage aux combattants, aux résistants, aux déportés et à l’ensemble des victimes de la guerre. Des cérémonies ont lieu dans toutes les communes de France, avec dépôts de gerbes, minute de silence et lectures de messages officiels. À Paris, le président de la République ravive la flamme du soldat inconnu sous l’Arc de Triomphe.
Si la participation à ces commémorations tend à diminuer, notamment chez les jeunes générations, le 8 mai demeure un repère symbolique fort dans l’histoire française, rappelant le prix payé pour la liberté et la paix en Europe.