La tension monte d’un cran dans le Golfe. L’Iran a revendiqué, sous le nom de code « Message de victoire », une attaque de missiles contre la base militaire américaine d’Al Udeid, située au Qatar. L’agence de presse iranienne Tasnim rapporte que dix missiles auraient été tirés dans la nuit en représailles à l’opération « Midnight Hammer », au cours de laquelle les États-Unis auraient ciblé plusieurs sites nucléaires iraniens.
À Doha, plusieurs explosions ont été entendues, peu après que des sources diplomatiques occidentales ont évoqué des « menaces crédibles » sur la base stratégique, qui héberge quelque 8 000 soldats américains. Le Qatar a réagi rapidement, annonçant la fermeture temporaire de son espace aérien pour des raisons de sécurité.
Depuis la salle des opérations de la Maison Blanche, le président Donald Trump, entouré du secrétaire à la Défense Pete Hegseth et des chefs militaires, suit l’évolution de la situation. Le Pentagone a confirmé que les missiles iraniens avaient été interceptés sans faire de victimes, mais prévient que les prochaines heures seront « particulièrement critiques ».
Riyad dénonce une violation du droit international
L’attaque a suscité de vives réactions dans la région. L’Arabie saoudite a condamné « avec la plus grande fermeté » une agression jugée « inacceptable » et en violation du droit international. « Le Royaume se tient aux côtés de l’État frère du Qatar », a déclaré le ministère saoudien des Affaires étrangères.
Les Émirats arabes unis et Bahreïn ont également exprimé leur préoccupation, appelant à la prudence et à la protection des civils. Le Qatar, tout en dénonçant une atteinte à sa souveraineté, a affirmé « se réserver le droit de répondre par les moyens appropriés ».
Une escalade régionale redoutée
L’attaque survient dans un contexte régional particulièrement tendu, après plusieurs semaines de frappes, de cyberattaques, et d’accrochages indirects entre les forces américaines et iraniennes, notamment en Syrie, où Téhéran a aussi revendiqué une attaque au mortier contre une autre base américaine.
L’évolution de la crise est suivie de près par la communauté internationale, alors que les craintes d’un embrasement généralisé se multiplient au Proche-Orient.