in

Un nourrisson emporté par le Chikungunya à Saint-Pierre

Un nourrisson, âgé de moins d’un mois, est décédé dimanche 20 avril 2025 au service de néonatologie du CHU de Saint-Pierre après avoir contracté le virus du chikungunya. Il s’agit du premier décès d’un enfant lié à cette épidémie, les six autres victimes étant des personnes âgées de plus de 70 ans, pour la plupart avec des comorbidités.

Un décès qui alerte sur la vulnérabilité des nourrissons
Selon les autorités sanitaires, le nourrisson a succombé à une encéphalite, une complication grave mais fréquente du chikungunya chez les nouveau-nés. Le professeur Peter Von Theobald, chef de service de la maternité du CHU Nord, rappelle que cette infection du cerveau est particulièrement redoutée chez les bébés, notamment lorsqu’ils naissent dans les cinq jours suivant la contamination de leur mère.

Les nourrissons et les personnes âgées constituent les publics les plus exposés aux formes sévères de la maladie. À ce jour, un quart des hospitalisations concerne des enfants de moins de six mois, et 16 des 40 cas graves recensés depuis le début de l’épidémie sont des nourrissons.

Depuis le début de l’année, le chikungunya a causé sept décès à La Réunion et contaminé officiellement 35 000 personnes selon les tests PCR, mais les autorités estiment que le nombre réel de cas se situe entre 110 000 et 120 000, tous les malades ne consultant pas systématiquement un médecin. Le CHU de La Réunion fait face à une forte pression, accueillant chaque jour entre 30 et 40 patients atteints de formes sévères de la maladie.

Face à la situation, la campagne de vaccination a été lancée début avril avec l’arrivée de 40 000 doses du vaccin Ixchiq, réservé aux personnes de 65 ans et plus présentant des comorbidités. 60 000 doses supplémentaires ont été commandées, mais la campagne démarre lentement, avec seulement 3 000 personnes vaccinées à ce jour.

Le président Emmanuel Macron, en visite sur l’île, a assuré que des renforts médicaux seraient déployés si nécessaire et a souligné l’importance des mesures de prévention, notamment pour les femmes enceintes.

Si l’épidémie actuelle reste, pour l’instant, d’une ampleur moindre que celle de 2005-2006 – qui avait fait plus de 260 000 cas et plus de 250 décès – la situation sanitaire reste préoccupante, en particulier pour les plus vulnérables.

Les autorités rappellent l’importance des gestes de prévention pour limiter la prolifération du moustique-tigre, vecteur du virus, et appellent à la vigilance, notamment auprès des familles avec de jeunes enfants et des personnes âgées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Emma Lebeau : une Miss Teen engagée et inspirante

Un événement voguing au Port avec Piche au Kabardock pour le « Ball La Poussièr »