Trafic international d’espèces protégées : un réseau démantelé à La Réunion

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Un vaste réseau de trafic d’espèces animales protégées a été démantelé à La Réunion à l’issue d’une enquête menée par le Détachement de l’Office Central de Lutte contre les Atteintes à l’Environnement et à la Santé Publique (OCLAESP) en collaboration avec l’Office Français de la Biodiversité (OFB). Deux individus identifiés comme les têtes de ce réseau structuré ont été interpellés, et plusieurs animaux rares ainsi que des sommes d’argent ont été saisis.

Des œufs en provenance de Thaïlande découverts à l’aéroport

Tout commence le 16 mai 2024, lorsqu’un voyageur revenant de Thaïlande est intercepté à l’aéroport de Saint-Denis par les douanes, en possession de 221 œufs de coqs de combat et 15 œufs appartenant à des espèces d’oiseaux protégées. Une saisie qui met rapidement la puce à l’oreille des autorités.

Le détachement local de l’OCLAESP, saisi aux côtés de l’OFB, ouvre alors une enquête pour trafic international d’espèces protégées. Très vite, les investigations révèlent des incohérences dans le train de vie des suspects, en décalage avec leurs revenus déclarés.

Un réseau structuré d’importation et de revente

L’enquête permet de mettre au jour un trafic bien organisé, impliquant plusieurs mules qui importent clandestinement des espèces animales depuis la Thaïlande. Une fois arrivés sur l’île, les oiseaux sont récupérés par le chef du réseau, aidé par un complice chargé de l’élevage et de la logistique.

Les animaux sont ensuite revendus via différents canaux, certains d’entre eux pouvant atteindre des valeurs importantes sur le marché noir.

Interpellations et saisies : l’opération du 8 avril 2025

Le 8 avril 2025, une opération conjointe mobilisant l’OCLAESP, l’OFB, la brigade cynophile de la gendarmerie de Saint-Paul et la brigade cynotechnique des sapeurs-pompiers est menée sous l’autorité du parquet de Saint-Pierre. Elle aboutit à l’arrestation des deux principaux suspects.

Le butin : 19 animaux saisis et plus de 37 000 euros

Parmi les espèces protégées saisies :

  • 2 aras macao (valeur estimée : 2 500 € chacun)
  • 1 ara ararauna (1 500 €)
  • 3 amazones à front bleu (1 200 € l’unité)
  • 1 tortue en voie d’extinction
  • Plusieurs autres oiseaux exotiques rares

La valeur totale des animaux saisis est estimée à 24 200 €, à laquelle s’ajoute 37 000 € en numéraire, confisqués lors des perquisitions. Les animaux ont été confiés à un capacitaire agréé, désigné par le parquet.


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