Comme le rapporte le Quotidien, des inspecteurs de l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) sont à La Réunion dans le cadre d’une enquête sur la NRL. L’OLAF enquête sur la corruption et les fautes graves au sein des institutions de l’Union européenne (UE), ainsi que sur les fraudes affectant le budget de l’UE. Il contribue également à l’élaboration de la politique européenne antifraude. C’est un nouveau rebondissement dans ce chantier déjà éclaboussé par les diverses polémiques. La semaine dernière, 9 requêtes portant sur l’environnement avaient été déboutées par le Tribunal administratif après des mois d’instruction sans parler des importations massives de roches malgaches.
La présence de ces inspecteurs de l’OLAF entre dans le cadre d’une enquête sur l’attribution des marchés dans le chantier. L’OLAF a un droit de regard sur les appels d’offres car La Réunion fait partie du giron européen et que l’Union a octroyé un crédit de 331 millions d’euros sur les 1,6 milliard de dépense totale. La NRL est considérée comme la route la plus chère d’Europe.
Les inspecteurs dépêchés par l’Union Européenne devrait donc plancher sur les fonds de dossier et notamment sur l’attribution expresse des marchés. Si des fraudes, ou délits d’initié, sont découverts, la Région Réunion risque de rembourser les 331 millions d’euros d’aides.
L’une des affaires sur laquelle se planche l’OLAF est le projet controversé de Ligne à Grande Vitesse entre Lyon et Turin. France et Italie réclament près de 4 milliards d’euros à l’UE pour financer ce projet qui lui a déjà coûté 450 millions d’euros alors que des zones d’ombre liées à des surcoûts ou à des conflits d’intérêts sont notées. Un peu à la manière de la NRL d’ailleurs.
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