C’est une victoire littéraire comme on en voit une par génération — et cette fois, elle vient de chez nous. Gaëlle Bélem, autrice réunionnaise, vient d’entrer dans l’histoire : son roman Le fruit le plus rare ou la vie d’Edmond Albius est le seul ouvrage français sélectionné parmi les 100 livres remarquables 2025 du New York Times. Une première absolue. Une fierté immense. Et un message puissant envoyé au monde : la littérature réunionnaise compte — et elle peut briller au plus haut niveau.
Une Réunionnaise au sommet des lettres mondiales
Le 26 novembre 2025, l’annonce tombe : Gaëlle Bélem intègre la liste des “Notable Books” du New York Times, l’une des distinctions les plus convoitées de la planète éditoriale.
À ce jour, aucun roman francophone contemporain issu d’une autrice réunionnaise n’avait atteint ce niveau de reconnaissance internationale.
La presse américaine, réputée pour sa sévérité et son exigence, se montre non seulement conquise, mais fascinée par l’écriture vive, audacieuse et profondément humaine de Bélem.
« La presse américaine est très exigeante », confie l’autrice au Quotidien.
Et pourtant : son texte a traversé l’Atlantique… et il a frappé fort.
Edmond Albius : l’histoire d’un génie oublié, enfin mise en lumière
Au centre du roman : un jeune garçon noir, réduit en esclavage, au destin aussi brutal que révolutionnaire.
En 1841, Edmond Albius invente la pollinisation manuelle de la vanille, un geste simple, génial, qui transformera l’économie mondiale et fera de la vanille de La Réunion une référence internationale.
Un exploit scientifique né ici — et qui a changé le monde.
Gaëlle Bélem redonne une voix, un corps, une dignité à ce héros trop longtemps effacé des manuels.
Elle raconte son génie, ses blessures, son humour, sa liberté intérieure.
Un lecteur sur Babelio résume l’expérience :
« Une histoire incroyable, rocambolesque, profondément humaine. »
Un triomphe pour les littératures de l’océan Indien
À La Réunion, la nouvelle a résonné comme une onde de choc.
Les médias parlent d’un tournant historique, les lectrices saluent une œuvre qui honore notre mémoire, et les jeunes auteurs voient enfin une preuve éclatante : oui, les voix réunionnaises peuvent voyager loin — très loin.
Le roman, déjà présenté en Inde, en Italie puis en Irlande, poursuit maintenant une trajectoire ascendante :
- traductions en allemand en préparation
- traduction arabe à venir
- accueil très favorable du public américain depuis sa sortie en mai 2025
L’écriture réunionnaise n’est plus en marge. Elle est au centre.
Un horizon qui s’ouvre — large, puissant, international
Avec cette reconnaissance, Gaëlle Bélem rejoint le cercle très fermé des auteurs francophones célébrés à l’échelle mondiale.
Mais l’essentiel est ailleurs : elle montre que nos histoires locales ont une portée universelle.
Que nos voix, nos mémoires, nos héros peuvent toucher tous les continents.
Et que la littérature réunionnaise entre, enfin, dans la grande conversation mondiale.
Infos pratiques
📚 Le fruit le plus rare ou la vie d’Edmond Albius
— Éditions Gallimard
— Disponible à 8,50 € (Fnac et librairies)




















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