La Réunion – 10 juin 2025. Ce mardi matin, de nombreux parents ont découvert, parfois à la dernière minute, que l’école de leurs enfants était fermée ou ne fonctionnait qu’en service minimum. En cause : une nouvelle journée de mobilisation à l’appel des principaux syndicats de l’Éducation nationale, pour dénoncer des conditions de travail jugées “insoutenables” à La Réunion.
Une mobilisation largement suivie
Dès 6h30, des enseignants grévistes se sont rassemblés devant les rectorats à Saint-Denis et à Saint-Pierre. SUD Éducation, la FSU, FO, le SNUipp et d’autres syndicats ont uni leurs forces pour dénoncer le manque criant de moyens dans les établissements de l’île.
Selon les premières estimations, entre 30 % et 45 % des enseignants du premier degré seraient grévistes aujourd’hui, un chiffre qui grimpe à près de 60 % dans certains collèges et lycées du sud et de l’ouest.
Parents pris au dépourvu
Pour les familles, la galère est bien réelle. “J’ai été prévenu par SMS hier soir à 21h que l’école serait fermée. Heureusement que ma belle-mère pouvait garder les enfants”, souffle Jérôme, père de deux enfants scolarisés à Sainte-Marie.
Dans certaines communes, notamment à Saint-Paul, Saint-Benoît ou encore Bras-Panon, la cantine et les accueils périscolaires ont été suspendus pour la journée, aggravant la situation pour les parents qui travaillent.
Le rectorat minimise, les syndicats maintiennent la pression
Du côté du rectorat, on reconnaît un mouvement “suivi dans certaines zones”, mais sans “blocage général”. Une cellule d’écoute a été mise en place pour répondre aux questions des parents, et des agents sont mobilisés pour assurer le service minimum là où cela est possible.
Les syndicats, eux, promettent d’autres actions si le ministère ne répond pas. Une grande mobilisation est déjà envisagée pour la fin du mois, à l’approche de la fin d’année scolaire.
À suivre : Une nouvelle réunion entre les représentants syndicaux et le rectorat est prévue cette semaine. En attendant, la grogne ne faiblit pas, et les familles s’organisent comme elles peuvent