Le préfet de La Réunion a annoncé ce vendredi 5 septembre 2025 la mise en œuvre de nouvelles mesures administratives pour lutter contre le trafic de stupéfiants, en application de la loi du 13 juin 2025 visant à “sortir la France du piège du narcotrafic”.
La lutte contre les trafiquants de drogue devient un axe prioritaire sur l’île, en cohérence avec la stratégie nationale portée par le ministère de l’Intérieur. Trois nouveaux leviers d’action sont désormais à la disposition du préfet pour agir directement, au-delà du cadre pénal.
Le préfet peut désormais interdire à une personne suspectée de participer à des trafics de stupéfiants de se rendre dans des lieux précis pour une durée d’un mois. Ce vendredi, deux arrêtés de ce type ont été pris à l’encontre d’individus dont la présence régulière dans un quartier était liée à des troubles à l’ordre public : vols avec violence, livraisons de stupéfiants, ou encore menaces avec arme. Objectif : protéger les riverains et éviter que certains secteurs ne deviennent des points de fixation pour le trafic.
Deuxième outil : la fermeture administrative et temporaire d’un commerce ou d’un établissement en lien avec le trafic. Cette mesure vise à prévenir la réitération d’infractions et à mettre fin aux troubles générés pour les habitants.
Enfin, le préfet peut infliger une amende administrative pouvant aller jusqu’à 5 000 euros en cas de participation à des trafics. L’idée est de responsabiliser rapidement les contrevenants et de dissuader les comportements déviants.
Le représentant de l’État insiste : ces mesures ne visent pas seulement les trafiquants, mais cherchent aussi à protéger les riverains, souvent les premiers à subir les nuisances liées aux points de deal. L’objectif affiché est de rendre aux habitants leur tranquillité et de montrer une réponse immédiate de l’État face aux situations d’emprise du trafic.
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