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Les livres ne sont pas des articles de première nécessité !

Les soutiens à l’endroit des librairies contraintes de fermer sont nombreux. Au même titre que les commerces non essentiels, le gouvernement a décidé de fermer les librairies au grand dam des libraires et des auteurs. Or, Amazon, le géant de la vente en ligne peut encore vendre des ouvrages.

Certains politiques s’en sont émus. Vendredi déjà, le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, avait répondu clairement au Parisien, curieux de savoir s’il « déconseillait les commandes sur Amazon ». « Si vous pouvez trouver votre jouet dans un commerce de proximité, votre livre chez un libraire indépendant et qu’il suffit de passer un coup de fil pour le commander, faites-le ! », avait-il argué.

Même si le chef du gouvernement a affirmé que les petits commerces indépendants ne rouvriront pas, au moins avant 15 jours. Il a en revanche tranché pour la fermeture « des rayons de produits qui ne sont pas de première nécessité » dans les grandes surfaces afin de « rétablir l’équité » avec les commerces de proximité. Cette disposition entrera en vigueur mardi et concerna donc les rayons de fleurs, le maquillage, les livres, et jouets notamment.

Malgré l’adoption de cette mesure, la situation est préoccupante pour les acteurs de la filière. « Notre gouvernement veut-il que les français soient rivés à leurs écrans ? Donc, cette année, la plupart des salons du livre ont été annulés, nos librairies fermées. Pour ma part, je travaille depuis plusieurs années avec les libraires et en cette période de fin d’année, je vis grâce à la vente de mes livres », estime Eric Catherine, photographe.

Dans une tribune collective à l’initiative de Laure Darcos, sénatrice LR de l’Essonne, 68 parlementaires demandent au chef de l’État de permettre aux libraires de rester ouverts pendant cette nouvelle période de confinement. « (Les livres ne sont pas des articles de première nécessité) C’est Monsieur Macron qui l’a dit. C’est bien dommage, pour une nation qui se veut littéraire. Nos amis belges nous dament le pion en faisant le choix inverse. Pour eux, il est indispensable de maintenir les librairies ouvertes pendant cette deuxième période de confinement », regrette Eric Catherine qui propose une promotion sur ses livres numériques avec un tarif de – 30% moins cher que la version papier.

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