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Chikungunya en hausse à La Réunion plusieurs cas recensés

La propagation du chikungunya à La Réunion a pris une ampleur significative entre le 20 et le 26 janvier 2025, avec 169 nouveaux cas confirmés. Alors que les foyers d’infection continuent de se multiplier, les autorités intensifient les efforts de lutte pour endiguer la propagation du virus. Cet article explore les points clés de cette situation, les mesures prises et les bonnes pratiques à adopter pour limiter la propagation du chikungunya.

Bilan des cas de chikungunya du 20 au 26 janvier 2025

Depuis le début de l’épidémie, la situation s’aggrave à La Réunion. Les 169 nouveaux cas recensés durant la semaine du 20 au 26 janvier viennent s’ajouter aux 529 cas autochtones signalés depuis le 23 août 2024. Parmi les cas récents, trois hospitalisations ont été nécessaires, bien que les patients admis aux urgences n’aient pas présenté de formes graves du virus. Toutefois, la situation reste préoccupante, notamment dans plusieurs zones de l’île où des foyers de chikungunya sont en forte progression.

Foyers de chikungunya à surveiller

Parmi les foyers les plus actifs et préoccupants, on retrouve Bras Creux au Tampon, la Ligne des 400 (entre Tampon et Saint-Pierre), ainsi que Ravine Sheunon à L’Etang-Salé. Ces foyers, de par leur proximité, pourraient se rejoindre et intensifier les risques de propagation.

Les quartiers du Butor (Saint-Leu), du Chemin de la Gare (Saint-André), de Grand-Bassin et Trois-Mares (Tampon), de La Rivière (Saint-Louis) et de la Vallée-Ligne des Bambous (Saint-Pierre) sont également concernés par l’apparition de nouveaux cas. Ces zones sont désormais prioritaires pour les interventions de démoustication et les actions préventives.

Actions renforcées pour contrer la propagation

Afin de limiter l’extension de l’épidémie, le service de lutte anti-vectorielle a été renforcé avec l’ajout de 150 agents, dont 115 sont déployés sur le terrain pour des interventions de démoustication et de prévention. Depuis janvier 2025, ces équipes ont effectué un total de 217 interventions dans des périmètres identifiés à risque, avec près de 300 visites par jour dans les zones sensibles.

Les actions entreprises ont permis d’éliminer 1 095 gîtes larvaires et d’effectuer 2 535 traitements de lutte anti-moustiques. Ces efforts sont essentiels pour réduire la densité des moustiques vecteurs du virus et, par conséquent, la propagation du chikungunya.

Webinaire pour les professionnels de santé

Un webinaire destiné aux professionnels de santé est prévu le jeudi 6 février 2025, de 18 h à 19 h 30. Organisé par l’Agence Régionale de Santé (ARS), ce webinaire permettra aux médecins, pharmaciens, infirmiers, et autres professionnels du secteur de se tenir informés sur la situation actuelle de l’épidémie, les signes cliniques du chikungunya, ainsi que sur les bonnes pratiques pour la prise en charge des patients. Le retour d’expérience de l’épidémie de 2005-2006 sera également abordé, fournissant des enseignements importants pour faire face à cette recrudescence.

Les bons gestes pour se protéger

Face à la menace de cette maladie, il est crucial de suivre les recommandations de prévention. Voici quelques gestes simples mais efficaces pour limiter les risques :

  • Éliminer l’eau stagnante : Les moustiques pondent leurs œufs dans des endroits où l’eau stagne. Il est donc essentiel de vérifier régulièrement et d’éliminer les coupelles, pneus et autres objets qui pourraient contenir de l’eau.
  • Se protéger des piqûres : Utiliser des répulsifs et des moustiquaires est essentiel pour se protéger contre les piqûres de moustiques. Les diffuseurs et les vêtements couvrants peuvent également être des moyens efficaces de prévention.
  • Consulter un médecin rapidement : En cas de symptômes comme la fièvre, les douleurs articulaires ou musculaires, les maux de tête, ou la conjonctivite, il est primordial de consulter un médecin rapidement pour un diagnostic précis et un traitement adapté.

Les personnes ayant contracté le virus doivent continuer à se protéger pour éviter de transmettre le chikungunya tant que les symptômes persistent.

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