Isabelle Sandjiva
Mafate, le paradis des randonneurs, est aujourd’hui un cirque coupé du monde. Les sentiers impraticables et la piste de la Rivière des Galets fermée, l’hélicoptère est le seul moyen d’y accéder. Un coût exorbitant pour les professionnels du tourisme, déjà durement touchés par la crise sanitaire.
80% de touristes en moins, une situation intenable
“On a une chute de 80% du tourisme”, déplore Jonathan Libelle, gérant du relais de Mafate à la Nouvelle. Seule porte d’entrée accessible, le Col des Boeufs reste difficile d’accès. L’hélicoptère, seule alternative, représente un coût prohibitif pour les gîteurs et les randonneurs.
“On est en mode pause”
“On est en mode pause dans tous les domaines”, confie Marie Annick Boyer, gérante du gîte Le Poinsettia à Aurère. “L’hélicoptère ça nous revient trop cher. Les sentiers sont fermés partout. Si ça continue comme ça, ça va être compliqué pour les villageois”.
Les Mafatais s’organisent et attendent de l’aide
En attendant la réouverture de la piste de la Rivière des Galets, prévue fin avril, les Mafatais s’organisent. Des packs d’eau ont été livrés par hélicoptère, mais les habitants réclament de l’aide supplémentaire, notamment des colis alimentaires.
Un avenir incertain
“Ils aimeraient avoir des colis alimentaires mais ça, si l’état accepte de nous suivre”, explique Christopher Camachetty, adjoint au maire de La Possession, élu de Mafate. “L’ensemble des agents sont sur le terrain et ils font de leur mieux pour remettre les sentiers en état”.
Un message d’espoir
Malgré la situation difficile, les Mafatais gardent espoir. Ils savent que leur cirque est un trésor et ils sont déterminés à le faire revivre. “On est des battants”, lance Jonathan Libelle. “On va s’en sortir”.
Un appel à la solidarité
En attendant, les professionnels du tourisme de Mafate lancent un appel à la solidarité. Ils invitent les Réunionnais et les touristes à venir découvrir leur cirque dès que possible, et à soutenir les gîteurs et les artisans locaux.
Mafate n’est pas oublié. Ensemble, nous pouvons lui redonner vie.
