Depuis plus d’une semaine, Madagascar vit au rythme d’une mobilisation historique. La Génération Z, composée de jeunes citoyens déterminés et connectés, occupe la rue et les réseaux sociaux avec une revendication ferme : la démission du président Andry Rajoelina.
Une contestation inédite et massive
À Antananarivo comme dans les grandes villes de l’île, des milliers de jeunes dénoncent la dégradation des conditions de vie et le manque de perspectives. Le message est clair et sans compromis : « Ny fialan’i Andry Rajoelina no hampitsahatra ny #fihetsiketsehana » – autrement dit, seule la démission du chef de l’État mettra fin à la contestation.
Ces manifestations, inédites par leur ampleur et leur détermination, marquent une rupture générationnelle avec un système jugé responsable d’échecs répétés.
Réseaux sociaux et solidarité nationale
La Génération Z malgache utilise massivement les réseaux sociaux pour coordonner ses actions et partager son message. La contestation a franchi les frontières numériques pour atteindre l’international, relayée notamment par DW Afrique.
La dynamique a trouvé un relais supplémentaire avec le soutien de certains syndicats appelant à la grève générale. Cette convergence renforce la pression sur le pouvoir en place.
Un pouvoir fragilisé malgré les manœuvres politiques
Face à l’ampleur du mouvement, le président Andry Rajoelina a procédé à un remaniement gouvernemental, une décision perçue comme cosmétique par les manifestants. Pour eux, la crise ne peut se résoudre qu’au sommet de l’État.
La répression policière n’a pas calmé les foules : au moins 22 morts sont déjà recensés selon plusieurs sources internationales. Les tensions restent vives, accentuant le fossé entre le pouvoir et la rue.
Quel avenir pour Madagascar ?
L’avenir demeure incertain. Si le régime tente de gagner du temps, la mobilisation de la jeunesse malgache illustre une volonté irréversible de changement. Soutenue par la diaspora et scrutée par la communauté internationale, la Génération Z impose désormais sa place dans l’histoire politique du pays.
Ce soulèvement est à la fois un cri d’alerte et un signal d’espoir : celui d’une jeunesse prête à façonner un nouveau chapitre pour Madagascar.
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