Tradition : victoire pour les « coqueleurs » – le préfet autorise 5 « ron » après une forte mobilisation

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La pression de la rue a eu raison de l’interdiction totale. Ce mercredi 17 décembre, plus de 400 passionnés de combats de coqs se sont rassemblés devant la préfecture de Saint-Denis pour défendre ce qu’ils considèrent comme une part inaliénable du patrimoine réunionnais. Après une rencontre sous tension avec les services de l’État, la nouvelle est tombée : cinq « ron » (gallodromes) sont autorisés à rouvrir leurs portes, malgré le contexte sanitaire.

« Touche pas à nout tradition »

Dès 10h ce matin, l’ambiance était électrique devant les grilles de la Préfecture. Venus des quatre coins de l’île, coqs sous le bras pour certains, les manifestants entendaient dénoncer ce qu’ils percevaient comme une attaque déguisée contre leur culture.

La colère grondait suite à l’arrêté préfectoral du 3 décembre dernier interdisant les rassemblements d’oiseaux et les combats sur toute l’île, en raison de la détection de cas de la maladie de Newcastle.

« Je crains que le prétexte sanitaire soit un moyen pour interdire cette tradition. Nous devons entrer en résistance pour défendre ce qui nous appartient, » a déclaré un éleveur présent dans le cortège.

Pour les manifestants, l’interdiction totale était injustifiée dans les zones non touchées par le virus. Ils réclamaient une levée des restrictions pour garantir la survie de cette pratique ancestrale.

Le compromis : 5 lieux autorisés sous haute surveillance

Après une délégation reçue par les services du Préfet, un compromis a été trouvé en début d’après-midi. L’État a concédé une dérogation spéciale : l’ouverture est autorisée pour cinq « ron » spécifiques répartis sur l’île.

Cette décision permet de maintenir l’activité des « batailles coqs » tout en essayant de contrôler les flux et les risques sanitaires. Cependant, cette victoire reste sous surveillance. Les autorités rappellent que le respect des règles sanitaires sera strict pour éviter la propagation de la maladie de Newcastle, très contagieuse pour les volailles.

Une pratique toujours sur la brèche

Cette mobilisation intervient dans un contexte législatif tendu pour les « coqueleurs ». En novembre 2024, une proposition de loi au Sénat avait déjà tenté d’interdire la présence des mineurs de moins de 16 ans lors des combats, une mesure finalement rejetée mais qui avait déjà inquiété la filière.

Aujourd’hui, les éleveurs savourent leur victoire : les combats pourront reprendre dès ce week-end dans les lieux désignés.

Nous lançons le débat : La tradition des combats de coqs doit-elle primer sur les risques sanitaires ? Comprenez-vous la colère des éleveurs face aux interdictions ?


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