La situation est jugée « critique » et « inacceptable » par les associations de parents. Au 1er octobre 2025, La Réunion accusait un déficit de 212 Accompagnants d’Élèves en Situation de Handicap (AESH). Un chiffre froid qui se traduit par une réalité déchirante : près d’un millier d’élèves en situation de handicap se retrouvent sans l’accompagnement indispensable à leur scolarité et à leur intégration.
Le Cri des « Enfants Invisibles 974 »
Le collectif des « Enfants Invisibles 974 » a de nouveau tiré la sonnette d’alarme après une réunion récente au rectorat. La détresse des parents est palpable : pour ces familles, le manque d’AESH n’est pas qu’un problème administratif, c’est un quotidien fait d’anxiété, de rendez-vous manqués et, souvent, d’une exclusion de facto de l’école.
L’école est obligatoire, mais elle reste inaccessible à ces enfants privés de l’aide humaine nécessaire pour suivre les cours, se déplacer, ou gérer leur stress.
Un Problème de Moyens et de Statut
Si le manque de personnel est souvent mis en avant, les associations pointent également du doigt l’attractivité du métier :
- Précarité des contrats : Le statut des AESH reste majoritairement précaire, avec des contrats souvent à temps partiel et des salaires faibles, malgré l’énorme responsabilité.
- Formation insuffisante : Les besoins spécifiques de chaque enfant nécessitent une expertise que le système ne parvient pas toujours à fournir.
Le déficit de 212 postes est un aveu d’échec de la politique d’inclusion scolaire. Alors que les élus et le rectorat se réunissent pour tenter de combler ce fossé, la question se pose : pourquoi l’égalité des chances et l’inclusion ne sont-elles pas une priorité absolue pour les enfants les plus fragiles de l’île ?
Les réseaux sociaux devraient s’emparer de ce sujet avec la ferveur habituelle dès la publication, créant une pression sur les autorités pour des actions immédiates.
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