Profanation à Saint-Denis : le jeune mis en cause condamné à des heures de travail d’intérêt général

Ce mardi après-midi, un jeune homme de 20 ans a été condamné à 70 heures de travail d’intérêt général pour avoir dégradé le socle de la statue de la Vierge Marie de la paroisse Notre-Dame-de-la-Délivrance à Saint-Denis. L’affaire avait déjà fait scandale en mars dernier après la diffusion d’une vidéo sur les réseaux sociaux montrant le jeune homme dans des gestes choquants.

Une vidéo devenue virale

Le 10 mars 2025, une vidéo postée sur les réseaux sociaux a rapidement circulé. Tournée à Saint-Denis, elle met en scène un jeune majeur et un mineur près de la statue de la Vierge Marie. L’auteur principal, Saidi S., est filmé en train de frapper le socle à coups de poing et de pied, provoquant des dégâts matériels.

Si la dégradation seule aurait déjà été condamnable, ce sont les gestes obscènes filmés qui ont le plus révolté la population réunionnaise. Dans la vidéo, le jeune homme se livre à des actes outranciers devant la statue, provoquant un vif émoi sur les réseaux sociaux, surtout en pleine période de Carême.

Les explications du prévenu

À la barre, Saidi S. a expliqué avoir agi « par rigolade » et « sans raison particulière ». Il a reconnu s’être senti mal et dégoûté après l’acte et a exprimé ses regrets. Après les faits, il avait quitté La Réunion pour Saint-Malo, non pas pour fuir ses responsabilités, mais par crainte de représailles, les menaces sur les réseaux sociaux ayant été nombreuses et inquiétantes.

La sanction et ses motivations

Le vice-procureur a insisté sur le fait que, d’un point de vue légal, ce sont les dégradations qui sont sanctionnables, et non les gestes obscènes. La peine requise a été suivie par le tribunal : 70 heures de travail d’intérêt général à effectuer dans un délai de 18 mois, avec une amende de 800 € en cas de non-respect.

L’avocate de la défense, Me Sophie Renaudin, a jugé la sanction appropriée pour le jeune homme, estimant que cela lui permettrait de comprendre le goût de l’effort et de réparer ses fautes. Saidi S. a de nouveau présenté ses excuses pour son comportement.