Margaux Sita
À partir de ce lundi 1er avril, un décret visant à accroître la transparence dans la composition des produits de protection intime entre en vigueur. Cette mesure représente une avancée significative pour la santé des femmes, alors que la quantité d’informations sur ces produits reste souvent floue.
Il est estimé qu’une femme utilise entre 6 000 et 13 000 produits de protection intime jetables au cours de sa vie. Malgré cela, les détails sur leur composition demeurent souvent peu clairs. Pourtant, cette information est cruciale pour prévenir le risque de syndrome de choc toxique, une complication rare mais grave.
Désormais, les fabricants de tampons, serviettes hygiéniques et autres culottes de règles seront tenus de détailler la composition de leurs produits sur l’emballage ou la notice d’utilisation. Cette annonce a été faite par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF).
Ces mesures, issues du décret n° 2023-1427 du 30 décembre dernier, reposent sur les avis scientifiques de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail de 2018 et 2022. Elles concerneront les 2,8 milliards de produits de protection intime vendus chaque année en France.
Le décret stipule que chaque produit mentionnera “le détail des substances et matériaux incorporés”, ainsi que “la mention des modalités et précautions d’utilisation”, et “les possibles effets indésirables (irritations, intolérances, allergies, microtraumatismes) ou plus graves tels que le syndrome de choc toxique menstruel”.
Le syndrome de choc toxique, évalué à environ une centaine de cas par an, est principalement causé par l’usage de protections internes, comme les tampons et les coupes menstruelles, comme l’explique un rapport sur le sujet.
Cette initiative représente une avancée majeure vers une meilleure protection de la santé féminine et une plus grande transparence dans l’industrie des produits de protection intime.
