L’on se souvient de 2012 de la « censure » qu’a subie Orelsan à La Réunion. Le Conseil Régional avait retiré un financement de 150 000 euros au festival Sakifo à cause des prises de position très explicites du rappeur. A l’époque, la région avait argué que « la violence verbale, les appels à la haine, au viol, à la pédophilie, à la violence physique portés par l’un des artistes invité du Sakifo 2012 ne peuvent obtenir (sa) caution ». En 2009, Orelsan, l’un des membres du groupe avait suscité l’indignation à cause d’un morceau titré « Sale Pute ». Ce qui lui a valu des procès en cascade.
Cette année, Orelsan revient à la charge, il sera de nouveau à la programmation de Sakifo en juin prochain puisqu’il est membre du groupe Casseurs Flowters. Il est curieux de voir si la région réagira de la même manière en privant cette plateforme culturelle de cette subvention alors qu’en même temps, le conseil régional a alloué un financement de 300 000 euros ( !) à un film érotique intitulé « Les garçons sauvages ».
Le Journal de la Réunion rapporte dans ses colonnes qu’un élu en charge du dossier explique « qu’il est pressé de voir les premières images du film érotique » et il déclare que « la collectivité assume ce financement, qui sommes-nous pour juger ? ». Face à de tels arguments, les textes certes engagés du groupe valaient-ils réellement une censure de la part de la région. Alors que cette dernière s’évertue à présent à allouer une subvention conséquente une œuvre qui n’entrera pas sûrement dans les annales ( !) de la culture et du patrimoine réunionnais.
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