Depuis ce lundi 22 septembre, la Fédération des transports routiers Réunion 974 a lancé un mouvement de grève. Si les Réunionnais pouvaient craindre des blocages massifs comme par le passé, les représentants du secteur ont choisi une autre voie : des actions ciblées, menées de manière « stratégique », afin de faire entendre leurs revendications.
Des tarifs jugés insuffisants
Au cœur du conflit, la mise en œuvre de la charte de bonnes pratiques signée entre les transporteurs et leurs clients. Les professionnels dénoncent des tarifs appliqués par certaines grandes entreprises, jugés trop bas et non conformes aux engagements pris. Pour eux, cette situation met en péril l’équilibre économique d’un secteur déjà fragilisé par la hausse des coûts de carburant, d’entretien et de logistique.
Une grève pensée pour éviter le blocage général
Contrairement à d’autres mobilisations passées qui avaient paralysé l’île, cette fois-ci, le mot d’ordre est différent. La Fédération a précisé que les routes ne seraient pas bloquées de manière systématique. Les actions se concentreront sur des points stratégiques, notamment aux sorties de camions de certaines entreprises ciblées, afin de leur mettre la pression sans asphyxier toute la circulation routière.
Une colère qui pourrait s’amplifier
Si la démarche se veut mesurée, la tension reste palpable. Plusieurs transporteurs ont déjà évoqué la possibilité d’un durcissement du mouvement si leurs demandes n’étaient pas prises en compte. Certains n’excluent pas de basculer vers une grève illimitée dans les prochains jours.
Un dialogue encore possible
Du côté des autorités et des donneurs d’ordre, les discussions restent ouvertes. Le préfet suit de près la situation afin d’éviter que la mobilisation ne dégénère. Reste à savoir si les négociations permettront de trouver un terrain d’entente, ou si les transporteurs opteront pour une montée en puissance de leurs actions.
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