Une nouvelle tragédie relance l’alerte sur les airbags défectueux : une automobiliste a perdu la vie le 11 juin 2025, relançant l’appel à l’action des autorités. À La Réunion comme ailleurs, l’urgence est totale.
Le scandale Takata continue de faire des victimes. Plus d’une décennie après les premiers rappels, une nouvelle alerte est lancée après un accident dramatique survenu le 11 juin 2025. Une mère est décédée, sa fille grièvement blessée, dans un véhicule Citroën équipé d’un airbag défectueux. Une enquête pour homicide involontaire a été ouverte.
Le défaut provient d’un gaz propulseur instable qui, avec le temps, la chaleur et l’humidité, peut provoquer l’explosion violente de l’airbag. Des éclats métalliques peuvent alors être projetés dans l’habitacle, causant des blessures graves, voire la mort. En France, au moins 14 personnes sont mortes, dont 12 dans les Outre-mer.
Stellantis ordonne l’immobilisation immédiate de plusieurs modèles
Les véhicules Citroën C3 et DS3 font l’objet d’une stop-drive action. Stellantis demande aux automobilistes concernés de ne plus utiliser leur véhicule. Au total, 690 000 Citroën étaient concernées en France. Près de 82 000 restent à réparer.
Une menace encore plus grave dans les Outre-mer
Les conditions climatiques tropicales accélèrent la dégradation des airbags. À La Réunion, en Guyane ou aux Antilles, les véhicules sont souvent plus anciens et les rappels plus difficiles à organiser. Résultat : des milliers d’automobilistes roulent avec un danger mortel, faute de solutions de remplacement. Une situation jugée « inéquitable » et « intenable » par les élus locaux.
Dans un communiqué cosigné le 17 juin, la députée réunionnaise Karine Lebon dénonce l’inaction des pouvoirs publics et demande une réponse d’urgence. Elle réclame notamment :
- Des véhicules de remplacement pour les automobilistes concernés
- Le renforcement de la transparence sur les rappels
- Des centres mobiles d’intervention pour les zones isolées
- Des sanctions contre les constructeurs négligents
- Un accompagnement des victimes
Elle appelle aussi à la création d’une commission d’enquête parlementaire pour faire toute la lumière sur ce scandale.
Comment savoir si votre véhicule est concerné ?
Il suffit de vérifier le numéro de série (VIN) sur le site du constructeur ou auprès d’un concessionnaire. Le risque ne dépend pas du kilométrage, mais uniquement du numéro de série. Pour les Citroën C3 et DS3 concernés, l’arrêt immédiat du véhicule est recommandé.