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Le gouvernement français s’inquiète désormais de l’arrivée d’une marée noire au large de la Réunion. En déplacement à Maurice, le ministre des Affaires étrangères Sébastien Lecornu a confirmé dimanche ces inquiétudes sur l’antenne de BFMTV. « On a peur de l’arrivée des boulettes » sur la plage de la Réunion. « Nous ne sommes pas encore sûrs. C’est le pire des cas, mais nous devons nous y préparer », s’est-il exprimé.
90 tonnes de carburants restants
Échoué sur les récifs de l’île voisine depuis le 25 juillet dernier, le navire s’est scindé en deux depuis samedi 15 août. Il a jusqu’à aujourd’hui laissé s’échapper entre 800 et 1000 tonnes de fioul, souillant les côtes mauriciennes et par la même occasion des espaces protégées où l’on trouve notamment des forêts de mangroves et quelques espèces protégées. Plus de 2000 tonnes ont toutefois pu être pompées, mais d’après les autorités, ses cuves contiennent encore près de 90 tonnes de carburants.
À plonger ou à détruire ?
Une source proche du dossier qui a tenu à garder son anonymat affirme que l’équipe de sauvetage prévoirait de remorquer les deux tiers de l’épave et de la plonger au large des côtes mauriciennes pour éviter d’autres dommages. Selon la même source, le reste du navire est toujours coincé dans les rochers. Situation qui inquiète davantage le ministre qui n’approuve pas cette solution, « car elle peut affecter la sécurité du littoral réunionnais et le trafic maritime ». En effet, selon les spécialistes, cela augmenterait les risques pour nos côtes, car le courant marin conduira forcément les déchets en territoire français. Sébastien Lecornu suggère donc « de remorquer l’épave et de la détruire. Dans tous les cas, cette décision dépendra des Mauriciens. »
