Malgré des annonces régulières d’investissements, la problématique des coupures d’eau reste une réalité amère pour des milliers de foyers à La Réunion. Qu’il s’agisse de fuites sur des réseaux vieillissants ou de la sécheresse qui se profile, l’exaspération est à son comble. Dans plusieurs communes, les habitants dénoncent une gestion inefficace et un « sentiment d’abandon » face à un service essentiel qui ne fonctionne pas correctement.
Des Quartiers Touchés en Permanence
Si les coupures d’eau sont souvent associées à la période sèche, elles sont devenues un phénomène quasi-chronique dans certains quartiers des Hauts et de l’Est de l’île. Les témoignages affluent : les coupures interviennent sans préavis, durent des heures, et obligent les familles à vivre au rythme des citernes.
Témoignage : « C’est une humiliation. On est en 2025, on est censés être un département moderne, et on doit encore stocker l’eau dans des bassines pour prendre une douche. Les enfants ne peuvent pas aller à l’école sans se laver les mains. Qui est responsable de la vétusté de nos réseaux ? Nous payons nos factures, mais nous n’avons pas de service, » confie un habitant des Hauts.
La Faute aux Fuites ou à la Collectivité ?
Le problème est double :
- Vétusté des infrastructures : Une part significative de l’eau potable est perdue à cause des fuites sur des canalisations anciennes et mal entretenues. Les travaux de rénovation sont coûteux et avancent trop lentement, selon les associations de consommateurs.
- Manque d’anticipation : À l’approche de l’été austral et de la saison cyclonique, les ressources sont sous tension. Les collectivité sont pointées du doigt pour n’avoir pas suffisamment investi dans la sécurisation des captages et le renouvellement des réseaux.
L’article souligne l’inégalité face à l’accès à l’eau : tandis que certains quartiers jouissent d’un service stable, d’autres subissent une précarité hydrique qui impacte gravement leur quotidien, de l’hygiène à la cuisine.
L’Appel à la Transparence
Les citoyens demandent aux élus et aux gestionnaires de l’eau (syndicats intercommunaux, collectivités) une plus grande transparence sur le calendrier des travaux et un plan d’urgence crédible. L’eau, bien commun, est devenue une source de colère et d’inquiétude majeure à La Réunion.






















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