Durant plus de trois heures, Emmanuel Macron s’est longuement exprimé lundi soir sur TF1 dans une émission spéciale intitulée « Les défis de la France », animée par Gilles Bouleau. Face à des figures de la société civile, le président de la République a abordé les grandes priorités de son mandat, dans un contexte tendu, tant au niveau international que national.

Macron a insisté sur l’importance du soutien militaire à l’Ukraine, estimant que la sécurité du continent européen en dépend. Il a évoqué des sanctions renforcées contre la Russie, si aucun cessez-le-feu durable n’est respecté. Il n’a pas exclu l’idée d’installer des forces de dissuasion en Ukraine après la guerre, ni celle d’un partage européen de la dissuasion nucléaire.

Le chef de l’État a annoncé plusieurs référendums à venir, sans en dévoiler les thèmes, mais a écarté catégoriquement l’idée d’une consultation populaire sur la réforme des retraites. Pour lui, cette réforme est « nécessaire » et non négociable.

Macron souhaite renforcer les pouvoirs des polices municipales, notamment en matière de saisies, constatations de délits et amendes, sous l’autorité du procureur. Objectif : mieux lutter contre l’insécurité locale, notamment dans les villes moyennes et les zones rurales.

Tout en défendant son bilan économique, Emmanuel Macron a reconnu l’impact de la politique du « quoi qu’il en coûte » sur la dette publique. Il a annoncé une conférence sociale sur le financement du système social français, en lien avec le vieillissement de la population et les transformations du travail.

Sur la délicate question de la fin de vie, Macron a évoqué un possible référendum en cas de blocage au Parlement, estimant que le débat démocratique doit primer.

Parmi les thèmes évoqués, Emmanuel Macron a également parlé des relations commerciales avec la Chine, notamment autour du cognac, de la situation de l’entreprise Vencorex, et a refusé de se projeter vers un troisième mandat, déclarant que ce n’est pas à l’ordre du jour.