Un attentat-suicide a frappé le cœur de la capitale syrienne ce dimanche 22 juin, visant l’église Saint-Elie à Damas. Le ministère de l’intérieur syrien a indiqué qu’un kamikaze affilié à l’organisation État islamique (Daech) a pénétré dans le bâtiment religieux, ouvert le feu sur les fidèles rassemblés avant de déclencher sa ceinture explosive.

Le bilan humain est lourd : au moins 20 morts et 52 blessés, selon le dernier chiffre communiqué par le ministère de la santé. L’église, remplie au moment de l’attaque, a été en grande partie endommagée. Des débris, des icônes brisées et des flaques de sang jonchaient le sol, rapportent les journalistes présents sur place.

L’Observatoire syrien des droits de l’homme parle d’« au moins 30 citoyens chrétiens tués ou blessés ». L’agence officielle SANA a confirmé que les secours ont été mobilisés en urgence et que les forces de sécurité ont immédiatement bouclé le quartier.

Cette attaque, la première à Damas depuis la chute du régime de Bachar Al-Assad en décembre dernier, marque un retour brutal de la violence dans la capitale. La communauté internationale a vivement réagi. La France a dénoncé un « attentat abject » et réaffirmé son soutien à une Syrie unie et stable. De son côté, l’émissaire de l’ONU, Geir Pedersen, a exigé une enquête complète et exprimé son indignation.

Alors que la Syrie tente de se reconstruire, cette attaque terroriste rappelle la fragilité de la paix et la persistance des menaces contre les minorités religieuses dans le pays.