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La BQP 2025 : une biennale artistique populaire, vivante et ancrée dans La Réunion

Dans un monde où la culture peine parfois à s’extraire de ses cercles habituels, où les œuvres sont souvent perçues comme des objets distants ou élitistes, la Biennale Quadriennale Populaire (BQP) 2025, portée par l’association Lalanbik, vient réaffirmer la dimension humaine, locale et accessible de l’art. En prenant racine dans les cinq micro-régions de La Réunion, en valorisant les échanges, la participation et la proximité, cette édition se présente comme une invitation au dialogue culturel, à la co-construction artistique, et surtout à la reconnaissance du public comme acteur à part entière.

Au cœur du projet BQP, il y a cette idée forte et simple : l’œuvre ne prend vie que dans la relation qu’elle établit avec les personnes. Elle n’est jamais figée, mais toujours en devenir, en écho avec les émotions, les parcours et les regards qui la traversent. Comme le résume la BQP :

« Une œuvre est une rencontre entre ce qui est donné à voir, à entendre, à ressentir, et ce que chaque personne vient y chercher, avec ses mots, ses émotions, ses interrogations. »

Loin d’être une simple vitrine artistique, la biennale se veut une plateforme vivante de circulation des idées, de croisement des histoires, où la sensibilité du public est autant au centre que la création elle-même.

Le projet repose sur une dynamique de réseau, mobilisant collectivités locales, lieux culturels, artistes, structures associatives, établissements scolaires et habitants. C’est dans cette mise en commun des énergies que la biennale trouve sa force. En s’ancrant dans des lieux de vie – quartiers, écoles, rues, champs ou salles communales – elle casse les barrières entre centre et périphérie, entre les spécialistes et les curieux, entre les artistes et les habitants.

Le choix d’un rythme quadriennal n’est pas anodin. Il permet une maturation des projets, une véritable implantation territoriale, un travail en profondeur. Là où les festivals sont souvent concentrés, rapides, spectaculaires, la BQP préfère le tissage patient, les allers-retours entre les artistes et les habitants, les temps de médiation, d’essais, de corrections.

Ce positionnement va de pair avec sa dimension « populaire », qui ne signifie pas « grand public » au sens réducteur, mais culture partagée, ouverte, humaine. Comme le rappelle l’un des principes du projet :

« Le spectateur n’est pas un consommateur passif mais un acteur sensible et curieux. »

Enfin, la BQP 2025 porte un regard sensible sur l’acte de création. Elle le défend comme un mouvement, une vibration, une présence. L’œuvre n’est plus simplement un objet à consommer ou à applaudir, mais un événement relationnel, qui se vit dans le moment de la rencontre :

« L’œuvre n’est pas un objet figé mais un mouvement, une vibration qui s’inscrit dans une relation vivante. »

La BQP 2025 vient rappeler que la culture n’a de sens que si elle est vécue, partagée, discutée. Elle ne se réduit pas à des représentations, mais prend tout son sens dans l’échange, dans la capacité à faire lien entre des personnes, des générations, des territoires.

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