Pourquoi le produit de base est-il ici systématiquement suremballé ? Entre le transport maritime et une filière de recyclage encore fragile, les tonnes de plastique qui inondent La Réunion ont un coût que le consommateur paie directement à la caisse. Journal.re révèle le ‘taxe plastique’ invisible qui pourrait alourdir le prix de certains produits de près de 40% par rapport à leurs équivalents en vrac ou éco-conçus.
Le plastique, c’est le mal nécessaire de l’insularité. Il protège les marchandises durant le long voyage en mer. Mais cette protection a un prix exorbitant pour le porte-monnaie et pour l’environnement. Non seulement les entreprises intègrent le coût du transport et du traitement des déchets dans le prix de vente, mais la faible concurrence pour les produits non emballés (comme le vrac) maintient les prix des options durables à un niveau élevé.
Notre enquête révèle des différences de prix frappantes : un légume local, vendu en barquette scellée, peut coûter 20 à 40% plus cher au kilo que son équivalent vendu sans emballage au marché forain.
« On est piégés, » confie le représentant d’une association environnementale. « On achète du plastique qui va finir à l’incinérateur ou à la décharge, et on paie un surcoût pour cela ! Le coût du déchet est intégré au prix du produit. C’est une double peine pour l’acheteur réunionnais. »
Il est urgent d’encourager les importations en vrac (dès que possible) et d’obliger les grandes surfaces à investir massivement dans des filières de consigne et de réemploi pour soulager à la fois le budget des ménages et l’environnement de l’île.
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