Le conflit latent entre l’Iran, Israël et les États-Unis a basculé dans une nouvelle phase ce samedi 22 juin, avec une série de frappes militaires sans précédent. Des bombardiers américains B-2 ont ciblé plusieurs sites nucléaires en Iran, notamment Fordow, Natanz et Ispahan, utilisant des bombes GBU-57 anti-bunker et plus de 30 missiles Tomahawk.

En réponse, l’Iran a lancé au moins 27 missiles sur les villes israéliennes de Tel-Aviv et Haïfa, utilisant notamment le missile balistique Kheibar, développé récemment. Des infrastructures stratégiques, dont l’aéroport Ben Gourion et des centres de recherche, auraient été visées. Israël a suspendu écoles, rassemblements et activités non-essentielles.

Téhéran accuse les États-Unis d’avoir ouvertement déclaré la guerre, en ciblant des installations relevant de son programme nucléaire qu’il affirme être à but civil. Le Centre de sécurité nucléaire iranien indique qu’aucune fuite radioactive n’a été détectée, les matières sensibles ayant été préalablement déplacées.

La situation pourrait dégénérer davantage. Plus de 40 000 soldats américains stationnés dans la région sont désormais des cibles potentielles. Les Houthis du Yémen ont affirmé leur volonté de soutenir l’Iran, menaçant notamment la navigation dans le détroit d’Ormuz, passage stratégique pour l’approvisionnement mondial en pétrole.

Aux États-Unis, la décision du président Donald Trump est vivement critiquée. La représentante Alexandria Ocasio-Cortez évoque une violation de la Constitution pour avoir agi sans autorisation du Congrès. Des appels à sa destitution émergent déjà.

Face à une crise majeure qui pourrait plonger toute la région dans le chaos, l’ONU se dit « gravement préoccupée ». Mais dans les capitales arabes, la réaction est très critique envers Washington et Tel-Aviv, accusés d’avoir provoqué une guerre aux conséquences imprévisibles.

Trump revendique une « réussite militaire », l’Iran se prépare à la riposte

Donald Trump, quant à lui, défend fermement sa décision. Il affirme que l’opération a permis de « totalement oblitérer les capacités nucléaires » de l’Iran, qualifiant l’intervention de « réussite militaire spectaculaire ». Selon lui, ces frappes étaient nécessaires pour éviter que l’Iran ne devienne une puissance nucléaire. Il assure toutefois ne pas chercher à renverser le régime iranien, mais à forcer Téhéran à revenir à la table des négociations.

De son côté, Benjamin Netanyahu a salué cette offensive, y voyant un message clair adressé à « tous ceux qui menacent l’existence d’Israël ».

Dans les rues de Téhéran, la population s’inquiète d’une nouvelle guerre ouverte, alors que le ministère iranien des Affaires étrangères dénonce une coalition “illégitime et agressive”. Des appels à la mobilisation générale circulent sur les réseaux sociaux iraniens.

L’avenir reste incertain, mais une chose est sûre : le Moyen-Orient vient de basculer dans une phase critique, et le monde entier en ressent déjà les répercussions.

Russie, Chine et Pakistan exigent un cessez-le-feu immédiat à l’ONU 

Sur le plan diplomatique, la Russie, la Chine et le Pakistan ont vivement condamné les frappes américaines contre l’Iran. Les trois puissances ont présenté un projet de résolution au Conseil de sécurité de l’ONU, qualifiant ces attaques de violation du droit international et de menace grave pour la paix mondiale. Le texte exige un cessez-le-feu immédiat, la protection des civils et un retour à la diplomatie.

Il propose également de garantir le caractère civil du programme nucléaire iranien en échange de la levée des sanctions internationales. Le vote n’a toutefois pas été programmé pour le moment, en raison des tensions persistantes. Cette prise de position, appuyée par une partie du bloc asiatique, isole davantage Washington et Tel-Aviv sur la scène internationale, tandis que le Parlement iranien a approuvé la fermeture du détroit d’Ormuz, faisant craindre un choc énergétique mondial si l’escalade se poursuit.