L’épidémie de chikungunya continue de se propager à La Réunion depuis le début de l’année 2025. Selon les dernières données communiquées par Santé publique France, plus de 33 000 cas confirmés ont été enregistrés depuis le 1er janvier, accompagnés de 91 500 consultations médicales liées à la maladie. Le virus touche désormais l’ensemble de l’île, dans ce que les autorités décrivent comme une situation généralisée et majeure.
Six décès enregistrés entre mars et avril
Le dernier bilan en date, publié le 16 avril, fait état de six décès survenus entre le 10 et le 30 mars. Les personnes décédées étaient toutes âgées de plus de 70 ans et présentaient des pathologies préexistantes, ce qui a aggravé les effets du virus. Cette évolution renforce l’alerte sanitaire et appelle à une mobilisation urgente de la population.
Une pression croissante sur les hôpitaux
La semaine du 31 mars au 6 avril a été particulièrement marquée, avec près de 5 000 nouveaux cas confirmés et plus de 19 000 consultations. Face à l’ampleur de la crise, le plan blanc a été déclenché au CHU de La Réunion dès le 4 avril, mobilisant ainsi l’ensemble des ressources hospitalières pour faire face à l’afflux de patients.
La vaccination, enjeu majeur mais insuffisamment suivie
L’Agence Régionale de Santé (ARS) insiste sur l’importance de la vaccination comme principale réponse à cette épidémie. Pourtant, malgré les efforts déployés, seulement 2 200 personnes ont été vaccinées en trois jours, un chiffre jugé insuffisant par le directeur général de l’ARS, Gérard Cotellon. Pour tenter d’inverser la tendance, l’île devrait recevoir 50 000 doses supplémentaires de vaccin gratuites d’ici la fin du mois.
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