Alors que les vacances de l’hiver austral viennent à peine de commencer, La Réunion entre officiellement en phase épidémique de grippe. Un signal d’alerte déclenché par les autorités sanitaires face à une nette hausse des cas depuis trois semaines consécutives. En première ligne : les populations à risque, pour lesquelles la vaccination reste fortement recommandée.

Selon les dernières données de Santé Publique France Réunion, 226 patients ont été admis aux urgences pour des syndromes grippaux entre le 7 et le 13 juillet, dont 30 ont nécessité une hospitalisation. Le virus en circulation est majoritairement de type A (H3N2), connu pour sa virulence. À ce jour, aucun décès n’est recensé, mais les professionnels de santé tirent la sonnette d’alarme.

Malgré la disponibilité du vaccin et sa prise en charge à 100 % pour les personnes ciblées, la couverture vaccinale reste largement insuffisante sur l’île. Sur les quelque 190 000 personnes éligibles, seules 46 588 ont été vaccinées, soit à peine 24,5 % – un chiffre bien en dessous de la moyenne nationale.

Les populations particulièrement concernées sont :

• Les personnes de plus de 65 ans
• Les femmes enceintes
• Les personnes atteintes de maladies chroniques ou immunodéprimées
• Les personnes en situation d’obésité sévère
• Les professionnels de santé en contact avec ces publics

Pour ces groupes, la vaccination est non seulement gratuite, mais aussi facilement accessible chez leur médecin, pharmacien, infirmier ou sage-femme. Le vaccin peut être retiré directement en pharmacie sur présentation du bon de prise en charge adressé par l’Assurance Maladie.

En complément de la vaccination, l’ARS insiste sur les gestes barrières. Se laver les mains régulièrement, porter un masque en cas de symptômes, tousser dans son coude, éviter les embrassades : autant de réflexes simples mais efficaces pour limiter la transmission du virus.

La possibilité de recevoir le vaccin contre la grippe en même temps que celui contre la Covid-19 est également rappelée, pour une meilleure protection globale.

Bien que l’épidémie de grippe soit attendue chaque année, elle reste un danger réel, notamment pour les personnes fragiles. L’exemple de la France hexagonale est parlant : la saison grippale 2024-2025 y a provoqué près de 5 000 décès, avec un impact majeur sur les hôpitaux.

À La Réunion, les autorités sanitaires espèrent éviter un tel scénario. Elles appellent la population à se mobiliser et à faire preuve de responsabilité collective.