Super Payet
Les soubresauts politiques n’en finissent plus au sein de la commune de l’Etang-Salé. Le dernier conseil municipal de l’année 2016 a été plus que mouvementé. Le 13ème sujet inscrit sur l’ordre du jour a failli tourner au vinaigre. Les élus de l’opposition ont encore en tête ces révélations qui ont éclaboussé la mairie. Cette fois-ci, l’objet des dissensions portait sur une délibération sous forme d’information qui ne nécessitait pas de vote de la part des élus. Il s’agissait de l’officialisation de l’éviction du Directeur Général des Services (DGS) de la commune de l’Etang-Salé, Dominique D’Eurveilher.
Dans la foulée, l’élu de l’opposition David Sita demande des comptes suite à sa missive restée lettre morte. Dans le courrier, il demandait l’inscription à l’ordre du jour les révélations faites dans la presse concernant le Premier magistrat de l’Etang-Salé. L’opposant LPA n’en est pas resté là puisqu’il a voulu remettre une nouvelle lettre, consignée par deux autres élus de l’opposition, sollicitant le maire pour qu’il demande sans délai la démission de sa directrice de cabinet. Pour les trois élus, « cette décision permettrait d’instaurer un meilleur climat au sein des services communaux, du conseil municipal et pour rassurer l’ensemble des Étang-Saléens et des Étang-Saléennes ». Dans la nuit précédant le conseil, les élus de l’Étang-Salé ont reçu par email de la part du DGS sortant un courrier de 8 pages avec de nouvelles révélations, « c’est la goutte d’eau qui a fait déborder la vase » indique l’opposition et rajoute « nous nous devions de réagir fermement car nous ne voulons pas cautionner ce qui se passe actuellement ».
Visiblement, pour le maire Jean-Claude Lacouture, ce n’est pas une question prioritaire et cela relève de ses prérogatives. Le ton monte rapidement entre lui et son opposant qui n’obtient pas satisfaction par rapport à sa lettre. Le Premier magistrat estime que l’éviction de sa Directrice de cabinet, « relève de sa compétence. C’est (également) à la discrétion du maire de (la) recruter ».
David Sita n’en démord pas pour autant et hausse le ton en tapant du poing sur la table. « Il faut régler ce malaise », argue-t-il, il se lève et dépose le courrier sur la table où la maire est assis celui-ci saisi le document et le froisse puis le jète à son opposant. Le Maire demande alors la levée de la séance et ne souhaite pas donner suite aux questions de la majorité. A la sortie du conseil municipal, la tension sera à son apogée. Les deux principaux protagonistes se croisent du regard et au vu du dérapage qui a pu avoir lieu, les agents de la police municipale ont dû intervenir.
