Margaux Sita
Les impressionnants graffs de l’artiste Méo font sensation dans tous les coins de l’île. Cependant, récemment, une fresque spécifique réalisée au lycée de Vincendo a suscité une vive polémique parmi le corps enseignant.
Entouré d’éléments traditionnels de la culture réunionnaise, Méo a créé une fresque centrée sur le personnage de “Zolikèr”, un enfant de La Réunion en quête d’identité. Mais un détail a créé la discorde : sur un livre, Zolikèr rature le titre “Histoire de France” pour écrire “Zistoir La Réunion”, exprimant ainsi le désir d’une reconnaissance équitable de l’histoire locale.
Alors que des centaines d’élèves voient dans cette fresque une célébration de leur culture, certains membres du corps enseignant ont émis des réserves, trouvant le message de la fresque trop politique. Cette controverse a poussé l’établissement à saisir un comité d’experts, alimentant ainsi les débats sur la liberté artistique et le rôle de l’éducation.
Pour Méo, cette démarche frôle l’autocensure et va à l’encontre de l’intention de son œuvre, qui n’a aucun message politique, mais qui vise simplement à promouvoir la culture locale.
Les députés ont également réagi, dénonçant cette tentative de censure qui, selon eux, envoie un message négatif aux jeunes sur la liberté artistique.
