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Se présentera, ne se représentera pas ? Le Président de la République a tranché. François Hollande a renoncé à se présenter à sa propre succession ce jeudi soir 1er décembre. C’est la première fois dans l’histoire de la Ve République, régime en place depuis 1958, que le président de la République en exercice renonce à se présenter à sa propre succession au terme d’un seul mandat.
Dans une annonce solennelle à l’Elysée, il a d’abord esquissé le bilan de son quinquennat, il a tressé les louanges de son bilan social et a regretté qu’il n’ait pas pu inverser la courbe du chômage, il a surtout lâché des excuses concernant la déchéance de nationalité, une des grandes polémiques, elles sont nombreuses, de ce mandat.
Ce renoncement redistribue les cartes à Gauche, qui pali par rapport à la Droite. Manuel Valls a le champ libre. D’ailleurs, le premier ministre, a salué « un choix difficile, mûri, grave. C’est le choix d’un homme d’Etat. Je veux dire à François Hollande mon émotion, mon respect, ma fidélité et mon affection », a écrit le chef du gouvernement dans un communiqué, sans évoquer son éventuelle candidature à la primaire initiée par le Parti socialiste (PS).
Sur RTL, Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle a expliqué que « c’est une décision qu’il a prise en conscience, qu’il a mûrie. Ce que le président de la République a annoncé aux Français est une décision éminemment difficile à exprimer. Il a lui-même fait état de son bilan de la situation de la France et de tout ce qu’il y a fait avec aussi l’état des échecs relatifs et de ses regrets. » Arnaud Montebourg, candidat à la primaire de gauche, a lui aussi salué la « décision courageuse ». Si Valls se lance dans la course à la primaire, ce qui est fort probable, Arnaud Montebourg et Benoît Hamon risquent d’être en mauvaise posture. Mais rien ne garantit pour le moment que la Gauche puisse franchir le cap du premier tour.
