Coca-Cola pourrait revoir la formule de son célèbre soda aux États-Unis. C’est l’ancien président Donald Trump qui a lancé l’information sur son réseau Truth Social, affirmant que la marque avait accepté de remplacer le sirop de maïs à haute teneur en fructose par du sucre de canne. Une annonce surprise qui, si elle se confirme, pourrait avoir de lourdes conséquences sur l’industrie agroalimentaire américaine.
En réponse, Coca-Cola a remercié Trump pour son enthousiasme, tout en restant flou sur ses intentions. La marque a évoqué de futurs produits innovants, sans pour autant confirmer un changement généralisé de recette. Aujourd’hui, la version américaine du soda est largement sucrée au sirop de maïs, un ingrédient bon marché mais critiqué pour ses effets sur la santé.
Un retour au sucre de canne, plus coûteux à produire, pourrait entraîner une hausse des prix à la consommation. Des experts estiment qu’une telle transition pourrait faire grimper le prix final de la bouteille de 10 %. Ce changement poserait également des défis logistiques et économiques, notamment pour les géants du maïs transformé comme Archer Daniels Midland, qui pourraient perdre plusieurs milliards de dollars de revenus. L’importation accrue de sucre, notamment en provenance du Brésil, serait aussi soumise à des droits de douane élevés.
Sur le plan sanitaire, des nutritionnistes rappellent que sucre de canne et sirop de maïs ont une composition très proche et un impact calorique similaire. Selon eux, le changement d’édulcorant relèverait davantage d’un positionnement marketing que d’une réelle avancée pour la santé publique.
Pour l’heure, Coca-Cola n’a pas confirmé de modification de sa recette classique. Il est probable que la marque explore plutôt une nouvelle gamme « au sucre de canne », comme cela existe déjà avec le « Mexican Coke », tout en continuant à développer ses boissons sans sucre, dont les ventes sont en forte hausse.
Si cette orientation se concrétise, elle pourrait redessiner une partie de la chaîne agroalimentaire américaine, tout en répondant à une demande croissante de produits perçus comme plus naturels.