Lors de récentes opérations de contrôle réalisées à Saint‑Denis et Saint‑Pierre, la police nationale et la gendarmerie ont constaté 57 infractions liées à la circulation en inter‑files des deux‑roues. Ces contrôles interviennent dans un contexte national où la pratique inter‑files est désormais encadrée depuis le début de l’année 2025.
Depuis le décret n° 2025‑33 du 9 janvier 2025, la circulation entre les rangées de véhicules à l’arrêt est autorisée pour les motos et scooters sous conditions strictes : vitesse limitée à 50 km/h, prudence absolue, faible trafic et aucune gêne pour les autres usagers. Ce cadre légal vise à sécuriser cette pratique répandue mais potentiellement risquée.
Les opérations de surveillance menées ce 17 juillet ont ciblé des axes urbains particulièrement fréquentés, notamment lors des heures de pointe. Sur les 57 infractions relevées, les motifs incluent le non‑respect de la vitesse maximale, le franchissement à un feu rouge et une circulation inter‑files jugée dangereuse ou gênante. Les contrevenants s’exposent à une amende forfaitaire de 135 €, assortie d’un retrait de 3 points sur le permis.
Ces missions de contrôle s’inscrivent dans une volonté plus large de l’État et des services de sécurité routière de mieux encadrer les comportements des deux‑roues motorisés, responsables d’une part significative des accidents graves en zone urbaine. L’Observatoire national interministériel de la sécurité routière insiste d’ailleurs sur la priorité accordée aux motards dans les plans de prévention, notamment pour limiter la mortalité routière.